Héliké...
Les combats faisaient rages lorsque l'olympien étaient tombé une nouvelle fois, la troisième fois depuis qu'il était arrivé à Héliké et que le conflit contre les elfes principalement avait commencé.
Mais il était à chaque fois revenu vers les ruines de Tyrdras afin de remplir son rôle de général, conjointement avec Lujan Falk, et travailler pour la grandeur de l'empire olympien.
Des obligations ne lui permettaient pas d'assurer entièrement son rôle de dirigeant des troupes comme il l'aurait voulu mais le CN tentait néanmoins de s'acquitter de cette tâche de son mieux.
Les jours passaient, les géants avaient commencé à sortir des richesses d'Héliké, poursuivi par quelques olympiens hélas en nombre trop faibles pour être vraiment efficaces puisqu'une bonne partie des troupes était occupés aux alentours des ruines avec d’autres ennemis ou se hâtaient de revenir du royaume d’Hadès, qui avait bien voulu les laisser quitter son royaume.
Quelques jours passèrent à nouveau et les olympiens purent enfin pénétrer dans Héliké. A leur grand soulagement, la cité engloutie regorgeait encore de quelques richesses mais un fléau inconnu et mystérieux parcourait les ruines de Tyrdras : les sirènes, qui ne laissaient pas ressortir si facilement les porteurs de trésors ni même d'autres soldats de l'empire...
Pendant que ceux qui étaient présent dans la cité tentaient de trouver un moyen de sortir au plus vite pour se mettre hors de danger et sauver les richesses récupéré, Anarion faisait des rondes aux alentours du marais en compagnie d'autres olympiens afin de repousser tout éventuels dangers... Quelques temps passèrent encore et c’est alors que tout commença.
Une étrange absence...
Les jours suivants, l'olympien ne se souvint plus exactement de ce qui se passa. Il se souvenait seulement être rentré à Ordenum après un long voyage depuis Héliké et de s’être reposé avec soulagement en Ordenum.
C'est alors qu'une étrange léthargie le pris. Son esprit s'embrumant, Anarion se retira assez rapidement et en silence des affaires des CN, errant dans les rues d'Ordenum jusqu'au chantier.
Anarion n’avait plus goûts aux choses, ne prenant même pas le temps et l’attention nécessaire pour s’occuper de choses qui auraient retenu toute son attention en temps normal, notamment la vie de sa faction. Tout juste était-il assez conscient par moment pour s’alimenter lorsque cela était nécessaire...
Le Chevalier Noir était pris d’une étrange torpeur dont rien ne semblait pouvoir l’en sortir, pas même ses frères CN ou l’éclatement de conflits qui menaçaient l’empire et dont il se serait senti concerné en temps normal... il ressemblait à un mort-vivant à qui l’on aurait donné tout juste assez de conscience pour réussir à survivre, un être déconnecté du monde que plus rien ne touchait...
Des semaines, des mois passèrent ainsi et le CN, ou plutôt l’ancien CN, puisque son seigneur l’avait délivré de ses devoirs suite à sa léthargie, sans que l’olympien sorte de sa torpeur. Beaucoup de ses frères avaient du s’étonner de son silence ou de cette léthargie lorsqu’il le croisait, le regard perdu... Puis le temps faisant son œuvre, son souvenir se perdit lentement dans la mémoire de tous, ne devenant plus qu’une lointaine pensée... le temps faisaient toujours bien son œuvre.
C’est alors qu’un jour, la léthargie qui avait pris l’Ordenien sembla se faire moins présente. Il ouvrit véritablement les yeux un matin grisailleux et regarda autour de soi, s’étonnant de se retrouver près du chantier d’Ordenum, ne se souvenant plus de la façon dont il y était parvenu. Il étira ses membres engourdis par le long sommeil qui l’avait pris. C’est alors qu’il s’aperçu réellement que son seigneur lui avait retiré le blason qui avait orné ses vêtements, celui-ci le rendant reconnaissable en tant qu'habitant d’Ordenum sur les champs de batailles. Il s’aperçu également qu’il avait perdu de sa superbe, ses muscles s’étant quelques peu « rouillé » face au manque d’exercice sur le long terme. Mais Anarion se trouva agréablement bien ressourcé.
Sa torpeur mis plusieurs jours à disparaître entièrement. Il avait néanmoins commencé à travailler au chantier dès son réveil, se trouvant pour le moment désoccupé de toute affaire.
Quelques jours passèrent... Anarion réfléchissait à ce qu’il pourrait faire dans les prochains jours. C’est alors qu’il reçut une missive de Légan Falk, membre de l’OdS. Celui-ci contactait tous les olympiens, Ordeniens pour la plupart, qui se trouvaient en Ordenum.
Le contenu de la lettre troubla Anarion. Celle-ci parlait d’une attaque d’Hommes Sauvages contre les CN et du repli de ceux-ci face à un manque d’organisation et de force armée semblait-il. Légan demandait à tous olympiens en état de se battre de se diriger au sud de la ville puis au sud du territoire d’Ordenum afin de repousser les forces qui menaçaient Ordenum.
L’ancien CN saisi alors cette occasion pour voir ce qui lui restait de l’enseignement qu’il avait reçu lorsqu’il faisait encore parti des loups d’Ordenum. Il sorti rapidement d’Ordenum et fit des rencontres auxquelles il ne s’attendaient pas. Plusieurs CN se trouvaient au sud de la ville, attendant un ordre pour repousser la horde d’Hommes Sauvages qui menaçaient Ordenum. Son cœur se mit à battre plus rapidement en revoyant ses anciens frères d’armes. C’est alors qu’un flot de souvenir lui revint mémoire en apercevant le visage de certains. Tous ces moments passés ensemble dans des conflits, dans la taverne ou lors de missions lui revenaient en tête et lui procurait un plaisir immense...
L’olympien continua sa marche vers le sud-est, ressassant tous ces souvenirs... pour une fois depuis très longtemps, il repartait au combat la tête légère et le cœur plein d’espoir...
Le conflit pris rapidement fin grâce aux talents diplomatiques d’Herik Denoisel qui avaient réussi à conclure une trêve avec les Hommes des marais. Désormais, seul les Hommes Sauvages allant à l’encontre de la trêve seraient pourchassé.
Quelques uns d’entre eux, des indépendants n’appartenant à aucune faction principalement, passèrent outre la trêve et continuèrent à agresser des olympiens. Une chasse se mît donc en place et beaucoup furent abattu dans les jours qui suivirent. Puis l’ordre de se retirer fut donné. L’olympien s’exécuta rapidement, repensant à la vie qu’il avait eut chez les CN avant sa léthargie, un léger pincement au cœur et la mélancolie le prenant. Plus l’olympien repensait à ses frères et plus il regrettait ce temps...
C’est alors que faisant une pose pour se reposer, il tira une feuille de papier de ses vêtements et commença à rédiger une missive pour son seigneur :
Mes salutations seigneur,
Après avoir réfléchi quelques peu, je prend enfin le parti de vous écrire cette missive, après une si longue absence. Le contenu va peut-être vous étonner, aussi en viendrais-je directement à l'essentiel.
J'aimerais savoir si vous m'accepteriez à nouveau chez les CN comme vous l'avez fait jadis. Je suis conscient d'avoir quitter mes frères sans autres formes d'explications et si pour m'en blâmer, la porte des CN doit m'être fermé, je le comprendrais très bien. Je vous ai pour ainsi dire abandonné alors qu'il y avait encore tant à faire à Héliké...
Mais c'est avec beaucoup de plaisir que j'aimerais réintégrer les Chevaliers Noirs, rejoindre mes frères avec qui j'ai partagé tant de choses mais aussi à nouveau vivre sous votre commandement et vous servir !
J'espère que vous accepterez ma demande... pour autant que celle-ci puisse être recevable.
Anarion, loup d'Ordenum au fond de son coeur.
Il l’avait décider il retournerait chez les CN. Il attendit donc une réponse. Celle-ci arriva le lendemain soir, accrochée à la patte d’un pigeon. Celle-ci ne pouvait être plus concise :
Pas de lettre mais un blason accroché au pigeon...
L’ancien CN reconnu bien là son seigneur, qui n’aimait pas les paroles inutiles.
Il détacha alors avec une lueur dans les yeux le blason et l’accrocha tant bien que mal à ses vêtements délavés par le temps. Le loup était désormais de retour dans sa tanière, de nouveau prêt à servir son seigneur...
Sam 11 Nov - 1:09