Le retour d'un tavernier...

La nuit était tombée sur Ordenum. Les torches brûlaient de chaque côté de la rue en ce soir venteux. Quelques olympiens marchaient dans la rue, affairée à toute sorte d'affaire.
De la taverne, on entendait parvenir de l'extérieur uniquement le léger brouhaha que faisaient les hommes et femmes passant devant la taverne de temps à autre. Quelques olympiens étaient présent dans la taverne, sirotant leur verre ou vidant leur choppe. Quelques murmures et paroles s'élevaient tandis que certains écoutaient le murmure du vent qui se frayait un passage dans les quelques rares trous du toit, dans les combles, ce vent qui soufflait toujours lors de la saison du vent, parfois redoublant, d'autre fois s'appaisant pour ne reprendre que de plus belle.

Un pas se fit entendre au dehors, légèrement plus fort que d'habitude, un pas presque militaire. Une épée cliquetait, battant de droite à gauche comme l'olympien s'avançait vers la taverne, la main gauche posée sur le pommeau, le visage calme, un brin heureux. Ses longs cheveux brun flottaient dans le vent.

Les pas ralentirent lorsque l'olympien approcha de la taverne pour s'arrêter quelques brefs instants à hauteur de la porte. Parmi les olympiens qui se trouvaient à l'intérieur, certains attendirent que la porte s'ouvre, en réponse au calme qui s'était fait dans la rue.
A l'extérieur, l'olympien vérifia si son pourpoint était en ordre. Il y avait longtemps qu'il ne l'avait porté, à vrai dire depuis sa première entrée chez les CN. Puis il ouvrit calmement la porte.

Une bourrasque de vent pénétra dans la salle principale, entraînant quelques feuilles avec elle. Quelques hommes tournèrent la tête pour observer l'arrivant, qu'ils reconnurent tout de suite.

Anarion leur fit un bref salut d'un hochement de la tête, tout en scrutant la salle. L'odeur de chair fumée et de bière y régnait toujours, comme au premier jour, lorsque la taverne avait été ouverte, une odeur réconfortante qui attendait le guerrier au lendemain de guerre et lors des longues soirées de veille, une atmosphère qui poussait à s'asseoir au comptoir ou à une table pour être servi.

Refermant la porte, Anarion prit la parole :
- Me voici de retour après une si longue absence et rien n'a changé, cette taverne respire toujours la même vie.
Mes frères, je suis content de vous retrouver. J'avais oublié le plaisir de vivre à vos côtés.

Mais une question m'encombre l'esprit et j'aimerais avant toute chose l'éclaircir : existe t-il un tavernier dans cette taverne ou puis-je reprendre la tâche qui m'incombait avant ma longue léthargie ?
Ai-je été remplacé ou bien est-ce qu'aucune personne n'a t'elle pris ma place pour gérer cette taverne et surtout y recevoir ses clients ?


Scrutant un à un les visages qui étaient présent, l'olympien en termina là pour le moment. Tressaillant un peu, il alla près de la cheminée. Il tira une bûche pour la mettre sur le feu, déjà bien fourni, et se réchauffant, il attendit une réponse.

Xenos avait regardé la scène d'un oeil intéressé, depuis un recoin sombre de la salle où il se trouvait. Lentement il leva la voix, avant que de venir derrière le comptoir.

Bonsoir Anarion, et bienvenu chez nous. Oui la taverne a toujours sa vie, et même s'il n'y a pas vraiment de tavernier, j'ai plus ou moins occupé ce poste jusque là. Servant nos invités, préparant les plats, et relançant la cheminée.

C'est bien là ce que tu souhaitais savoir en fin de compte?

Anarion tourna la tête lorsque Xenos prit la parole. Le cherchant du regard, il le vit se diriger vers le comptoir.

- C'est à peu près ça en effet.
Mais une autre question me vient à l'esprit puisque tu sembles occuper le poste de "gérant" de la taverne désormais :
Accepterais-tu mon aide pour servir dans la taverne et y recevoir les clients ?

Ma foi, je ne suis pas le plus grand connaisseur de vin et autres produits alcoolisés qu'il soit, je suis plutôt fin gastronome mais ma culture vinicole laisse un peu à désirer. Donc certes ton aide sera la bienvenue, afin de pourvoir la taverne au mieux, et d'aider le choix des clients. Pour le service je n'ai pas trop de problèmes en général il n'y a pas excessivement de monde ici, mais il se peut que je ne sois pas là parfois, ou trop fatigué pour le faire correctement donc à ces moments là j'accepterai volontiers que tu me remplaces.

Bonsoir Elydir,
je te remercie. J'avoue être moi même un peu soulageux de revenir entre nos murs. Tu as l'air de bien te porter, pas trop de séquelles de cette bataille contre les sauvages?

Tiens, et si nous prenions un verre à nos retrouvailles, cela fait un moment que nous avons été séparés. Anarion, Elydir, que prendrez vous?

Déjà Xenos sortait trois verres, sans avoir besoin de regarder ses mains il trouvait leur emplacement, en profitant pour sourire au frère d'Althéa.

Je prendrais une pinte pour commencer, cela fais bien longtemps que je n'ai pas goûter à une bonne bière.

Puis l'olympien fit un hochement de tête à l'encontre d'Elydir pour le saluer.

Xenos tira donc deux pintes de bière fraîche, et se servit pour lui même un verre d'hydromel. Cela fait il présenta les verres à ses comparses et leva le sien devant lui pour les saluer.

Et bien ma foi, à vôtre retour parmis nous!