Le temps du Réveil

Les grands froids se terminent, laissant la nature s'éveiller lentement, le soleil encore timide fait fondre de ses pâles lueurs la neige couvrant Ordenum. La nature s'éveil à nouveau, les animaux sortent de leur hibernation alors que les habitants commencent à déblayer la neige des rues et de leur propriété.
Peu à peu c'est tout Olympia qui reprend vie.

La taverne ce matin là est d'un calme des plus reposant, pas un bruit à part celui du feu qui se meurt lentement dans son âtre. Dans cet endroit si paisible l'assassin s'avance d'un pas lent et incertain.
Se dirigeant directement vers le comptoir le Chevalier Noir sort une chope qu'il pose sur le bar avant d'ouvrir la trape et descendre à la vace pour prendre quelques ingrédients pour se remontant.
Quatres oeufs, divers herbes et un peu de lait en main l'assassin remonte. Il verse ensuite le blanc et le jaune des oeufs dans son verre, rajoutant les herbes ainsi qu'un peu de lait il avale ensuite le tout d'un seul coup sans rien remuer.

Beurk... Infecte...

Reposant son verre l'assassin remarque que personne ne se trouve encore dans la taverne, la journée débute à peine.
Profitant de cet instant Bahel' pose sa cape sur le comptoir pour ensuite passer derrière celui-ci pour faire quelques exercices matinaux. Et rapidement il s'y met commençant par une série de pompe.

La matinée venait de débuter. Profitant de son retour à Ordenum pour un jour ou deux, Anarion se dirigea vers la taverne afin de se mettre plus au courant de ce qui se passait à Ordenum. Si Xenos s'y trouvait, il pourrait sans doute le renseigner.

Arriver à destination, le CN poussa doucement la porte et pénétra dans la taverne. Ne pouvant voir Bahel' faire ses pompes derrière le comptoir, et ne l'ayant pas entendu, Anarion pensa qu'il était seul. Il lacha donc tout haut :

- Eh bien, ce lieu est bien vide. Il suffit d'un peu d'animation chez les elfes pour qu'il soit vide...

Puis voyant que le feu se mourrait dans le cheminée, il s'y dirigeat pour le raviver avec quelques bûches de bon chêne. Il se réchauffa un peu, les matinées étant encore assez fraîche, puis il soupira un coup et alla se tirer une choppe de bière au comptoir. Son esprit occupé par Almeria, il ne remarqua même pas Bahel' de l'autre côté du comptoir...

Tirant sa chope, il alla s'asseoir dans un fauteuil, les jambes étalées devant lui. Il jouait avec sa choppe plus qu'il ne l'a buvait, l'esprit ailleurs...

Si Anarion ne voyait pas Bahel', Bahel' lui entendait Anarion. Se redressant le Chevalier Noir esquissa un regard amusé en voyant Anarion assit.
Attrapant sa cape qu'il remit sur ses épaules le Chevalier Noir s'assit à son tour, mais sur le comptoir.

Que veux-tu, on se réchauffe plus en éliminant de l'elfe qu'en restant assit sur un fauteil, et puis ça permet de faire de l'exercice, ça évite... l'Engourdissement.

Petit jeux de mot de la part de l'assassin alors que celui-ci portait son regard sur l'extérieur de la taverne.

Anarion sursauta quelques peu en entendant Bahel'. Cela le tira de ses rêveries.

- Tu m'as surpris, je ne t'avais pas vu.
Il est vrai que j'avais besoin de me dérouiller, bien que les elfes ont rapidement eu raison de moi. Ils ont cependant eu du mal, sans les tours, je n'aurais pas visiter le royaume d'Hadès de si tôt... Incapables de faire le boulot eux-mêmes...

Mais et toi, que fais-tu ici de si bon matin...

Anarion se stoppa avant de continuer, observant Bahel' de la tête aux pieds.

... et dans cet accoutrement ?

J'ai pas retrouvé de vêtement propre mise à part cette cape. Et vu que j'en ai marre de sentir aussi fort qu'un nain j'ai pas remis mes frusques.

Reprit le Chevalier Noir en reposant son regard sur Anarion.

Et puis sinon j'ai connu le même sort que toi, les tours m'ont épuisé et blessé. Ensuite les elfes int finis le boulot. Tu ne me croiras peut être pas mais étrangement leur sort ne me faisaient strictement rien, par contre j'ai rencontré un ranger qui maniait plutôt bien sa lame, ou du moins qui savait taper là ou ça fait mal.

Il est vrai qu'il n'est pas fréquent de rencontrer un elfe sachant manier la lame.
Ils préfèrent davantage la magie ou le tir.

Pour les vêtements, il doit y avoir de quoi faire dans la remise derrière la taverne en attendant, si tu veux. Ils ne sont pas de la dernière pluie, ni du premier goût, mais enfin bon, ils pourraient toujours mieux te convenir que cette cape.
L'ancien tavernier avait du les oublier là !

Bah toute manière je dois me laver avant de mettre des vêtements, j'irais toute à l'heure au puit chercher de l'eau, en éspérant que ça fera partir les maux de tête...

Léger froncement de sourcil alors que l'assassin se massait le crâne encore endolorit par sa cuite de la veille.

N'empèche ça m'agace d'avoir vu un elfe m'entailler aussi profondément... Si les elfes commencent à manier un temps soit peu l'épée ou va-t-on ? Enfin bon un ranger elfe reste un ranger elfe, c'est à dire un guerrier seulement capable de s'attaquer aux blessés.

Toujours assit sur le comptoir l'assassin détourna son regard d'Anarion pour le poser sur Althéa. Observant la Louve d'Ordenum s'avancer jusqu'au bar le Chevalier Noir esquissa un sourir, poli pour changer.

J'éspère ne pas te froisser en te disant ça, mais tu es ravissante Althéa. Cela ne change pas de d'habitude mais là... Whouhao.

Pivotant sur lui même il passa ensuite derrière le comptoir. Pour s'adresser à Anarion.

Pas la peine de te déranger je m'occupe de cette commande.

Et tout en parlant Bahel' s'empara d'un verre qu'il posa devant Althéa pour ensuite le remplir à l'aide du lait qu'il avait monté un peu plus tôt.

Madame est servie !

Anarion fut pris de court par Bahel', il n'eut pas le temps de réagir alors qu'il observait Althéa avancer. Puis il détourna un peu le regard. Il n'aimait pas regarder trop longtemps d'autres olympiennes qu'Almeria, cette dernière risquant encore de le réprimander d'une manière fort désagréable si elle le voyait. Il se dit pour lui-même :

- Ah la jalousie...

Je dirais plutôt tumultueuse.

A l'entrée de Xenos l'assassin garda le silence. Le regardant un instant il porta ensuite son regard sur Anarion pour finir par regarder Althéa.

En tout cas je n'ai pas l'impression d'être le seul.

Tout en parlant l'assassin sortit de son ceinturon une dague, attrapant un couteau qui se trouvait derrière le comptoir, il commença à aiguiser sa lame.

Et toi même Althéa, as-tu passé une bonne nuit ?

Dit-il en la regardant tout en observant Xenos, intrigué par l'aspect de son ami.

A vrai dire, j'ai passé une nuit fort bonne, mais elles le seront plus encore lors des quelques jours que je vais passer à Lardanium. Les plaines d'Arcania ne sont pas non plus ce qu'il y a de plus réputé pour le meilleur des sommeils.

Faisant une courte pause, Anarion reprit la parole.

Comment s'est passé ton retour à Ordenum Althéa ?

La porte s'ouvrit et une silhouette entra tout en refermant la porte.
L'olympien s'étira et se mit face à Bahel' après avoir salué les autres.

Haa la vache, ces mangeurs de choux ne m'ont vraiment pas loupé, un manteau tout neuf, il est tout cramé, franchement aucun respect c'est énervant parfois.

L'olympien se pencha vers Bahel' et sortit sa lame du fourreau pour lui présenter 3 entailles.

3 Têtes mon ami, j'en ai tué 3 ! ça fait du bien par ou ça passe.
Mais il reste un gros problème, plus important que ces 3 trophées.


J'ai un de ces mal de cranes! Avec tout ces sorts, et l'alcool je te raconte pas la gueule de bois.

T'as pas quelque chose pour me faire passer ça ?

Xenos releva les yeux vers l'ambre des prunelles de sa soeur, son visage s'illumina la voyant, mais la fatigue restait sur ses traits. Après quelques secondes à ne faire que la regarder il se lança enfin:

Bonjour, toi. Comment vas tu?

Xenos se laissa faire et frissonna au contact de la peau fraîche de ses doigts.

Je rentre d'une balade. Voilà tout. Elle fut quelque peu épuisante car je manque d'entraînement mais au moins, elle m'a permis de me rassénérer. Et toi, qu'as tu fait de beau dernièrement?

Le Chevalier Noir salua Althéa d'un mouvement de la tête avant que celle-ci ne s'éloigne vers Xenos. Détournant ensuite son regard vers Drizzt Bahel' esquissa un sourir amusé.

Quand on sait pas boire on boit pas gamin !

Tout en parlant Bahel' préparait à Drizzt la même mixture qu'il s'était fait un peu plus tôt. La préparation finie Bahel' posa le verre devant Drizzt.

Allez cul sec.

Versant de l'eau dans une bassine de cuivre l'assassin s'éloigna à une table tout en attrapant un miroir. Posant tout sur la table le Chevalier Noir commença à se raser comme si de rien n'était.

Moi c'est pas leurs sorts qui m'ont posé problème, mais plutôt leurs flèches. Au moins maintenant on sait que les gardes postés dans les tours savent bien tirer.

Drizzt avala d'un trait l'élixir que Bahel' lui avait préparé, il tirait une grimace.

Plus c'est dégueu et plus ça marche, celui là va vachement bien marché je pense.

Drizzt examina sa lame d'un air pensif.

Leurs flèches sont rapides et précises mais comme moi tu as vu certains adversaires qui maniaient leurs armes plutot bien.

Il faudra se méfier à l'avenir je pense, si ils arrivent à créer une sorte de guilde avec des troupes d'élites, nous ne ferons pas long feu malgrès notre endurance.

Et que crois tu que nous sommes ? Les Chevaliers Noirs sont une troupe d'élite, nous l'avons prouver en tenant tête à la cité elfique alors que nous étions une douzaine.

Tout en parlant l'assassin faisait disparaitre sa barbe, dévoilant à nouveau les traits réguliers et séduisants de son visage.

Tout comme la famille Lanraaz. Ce sont les meilleurs de leur race, pourtant cela ne nous a pas empéché de leur mettre une raclée.

S'essuyant le visage, l'assassin se redressa. Nettoyant sa lame d'un coup de chiffon il rangea celle-ci.

De toute les factions existantes sur Olympia, nous sommes la pire. Nous n'avons pas besoin de faire la moindre chose pour que tous nous déteste. Et s'ils nous détestent c'est tout simplement parcqu'ils nous craignent.

Après avoir rangé la bassine et le miroir l'Olympien sourit en regardant dehors.

Bon bah moi je vais allez au puit pour me laver. En éspérant que l'eau ne sera pas trop froide.

Restant les yeux fixés sur sa soeur Xenos répondit à son frère d'une voix douce:

Oh que si elle est froide, tu peux me croire...amuses toi bien!

Au moins ça me réveillera.

Dit-il en haussant les épaules avant de sortir de la taverne pour se rendre au puit qui se trouvait non loin de la taverne.