Disciple d’Arès

Mêmes interdits, les combats de Gladiateurs constituaient un réseau très important au sein de l’Empire. Les Gladiateurs, ou Combattants de la foule comme on aimait les appeler, étaient constitués le plus souvent d’esclaves appartenant à de riches marchands qui en échangent d’une somme relativement importante, produisaient leurs hommes en spectacle. De temps en temps, lorsqu’un Gladiateur commençait à être acclamé par la foule du fait de ses nombreuses victoires, il arrivait qu’il soit opposé à un Champion. Cette rencontre donnait lieux à un duel très prisé par les spectateurs tout simplement parce que si le Gladiateur triomphait, la récompense qu’il acquérait était le plus précieux présent qu’un Gladiateur puisse rêver : La Liberté. En effet, il perdait son titre d’esclave et par la même occasion celui de Combattant de la foule et pouvait tenter de s’intégrer à la vie de la citée. Il n’appartenait plus à personne sinon à lui-même et aux Dieux bien évidement.

Justement, ce soir, un Gladiateur dénommé Rolf allait tenter de sortir vivant du combat qui l’opposait à un Champion pour recevoir en échange, sa liberté. Aboutissement de nombreuses victoires, ce duel avait attiré beaucoup de monde malgré la sanction qui planait sur chacun en cas de découverte du combat par l’armée de l’Empire. La cave qui avait été choisie pour abriter ce duel, était située à plusieurs jours de marche de Lardanium, en pleine forêt, ceci expliquait sûrement qu’elle n’ait jamais été découverte par la milice olympienne. Ou sinon, l’Empire arrivait à tirer plus d’avantages qu’il ne trouvait d’inconvénients dans l’organisation de ces combats, sûrement les importantes sommes d’argents que généraient les paris. Toujours est-il que ce soir encore, tous les éléments étaient réunis pour assister à un magnifique combat.

Non loin de la Cave, Rolf commença à s’équiper pour son duel. A côté de lui, reposait à même le sol son armure qui n’était en fin de compte rien de plus qu’un amoncellement de morceaux de cuir renforcé. Quant à son glaive, le jeune olympien était en train de le sortir de son fourreau. Ensanglanté par la mort de ses précédentes victimes Rolf entreprit de le nettoyer à l’aide d’un tissu. Rapidement sa lame retrouva son luisant. Néanmoins, elle était émoussée à de nombreux endroits devant plus souvent briser des os que trancher des membres.

Ces gestes de préparations le jeune Olympien les avaient répété un nombreux de fois incalculable. Toujours est-il que ceci pouvait être la dernière… Mais avant tout, son possible triomphe passait par une phase vitale des précédents succès de Rolf : La prières destinée à Arès.

Rolf s’agenouilla au sol, en position de prosternation, les deux mains reposant sur son glaive planté perpendiculairement au sol. Doucement, il baissa la tête se concentrant sur une seule chose : Le Dieu de la Guerre. Après un long moment passé à se recueillir, le Gladiateur se releva. De sa main d’épée, il ramassa son arme et s’ouvrit superficiellement le bras en guise d’offrande à son Dieu. Un mince filé de sang coula le long de son poignet avant de tomber goûte après goûte au sol. Calmement, il se baissa, puis ramassa à l’aide de sa main gauche la terre imprégnée de son sang. La serrant bien fermement au creux de sa main il se jura de ne l’ouvrir qu’une fois le combat terminé.

Maintenant qu’il était totalement équipé et fin près pour affronter son adversaire, il pénétra dans la cave. A peine avait-il franchi le seuil de la porte qu’il fut frappé par une multitude de sensations : le froid, l’humidité, l’obscurité. A mesure qu’il avança dans la Cave, Rolf s’habitua au manque de lumière, ce qui lui permi de détailler un peu plus précisément la vision qui s’offrait à lui…

HRP : Je n'écris pas très bien et j'aimerais que l'on me donne des conseils pour m'améliorer.
Merci d'avance.

HRP:
et bien ma foi je trouve que si, tu écris plutôt bien. L'orthographe n'est pas parfaite mais à part cela les tournures de phrase sont bonnes et il n'ya pas de problème de ponctuation. Non ton texte vraiment, est bien fait. Allez envoie la suite Wink

Au centre de la Cave, tous les spectateurs étaient réunis autour du Champion qui effectuait de nombreuses passes d’armes. Mieux équipé que Rolf, les paris l’avaient annoncé comme favori. Rapidement, tout le monde s’écarta pour laisser place au duel. La tension monta d’un cran. Rolf tenait toujours dans sa main gauche la terre imprégnée de son sang : Arès guiderait-il sa lame une fois de plus ?

Sans plus attendre, le combat débuta. Les deux guerriers se tournaient autour. Séparés d’environ quatre mètres, ils n’étaient pas assez proches pour tenter une attaque, néanmoins au moindre faux-pas de l’adversaire, l’autre saurait en profiter.

Subitement, les deux guerriers se ruèrent l’un sur l’autre. Personne ne sut réellement ce qui fit office d’élément déclencheur mais toujours est-il que le combat était bel et bien engagé ! Chacun des deux combattants arrivaient à parer les attaques de son adversaire, pourtant les coups étaient assénés avec une vivacité impressionnante. Plus le combat durait et plus les lames s’émoussèrent.

Le disciple d’Arès commençait à avoir le souffle court. Chaque inspiration lui brûlait les poumons et pourtant il ne pouvait en aucun cas diminuer son effort sous peine de mourir prématurément. Prenant donc conscience qu’il ne tiendrait pas longtemps la cadence imposée par le Champion, Rolf commença à taper de plus en plus en fort. Malheureusement pour lui, toutes ses attaques furent parées.

Dans le désespoir qui caractérise la dernière chance, il rassembla ses dernières forces, tentant le tout pour le tout. D’abord il leva sa garde au dessus de sa tête, puis du plus fort que ses muscles le lui permettaient encore, il abattit sa lame sur son adversaire. D’un geste habile et vif, le Champion mis son arme en opposition. Un morceau d’émaille du glaive de Rolf vola en éclat.

La violence de la parade parut assommer Rolf qui l’espace d’un instant perdit l’équilibre. Avant qu’il n’ait réussit à se reprendre, Le champion le frappa à l’aide de son poing. Rolf fut projeté en arrière, répandant une épaisse traînée de sang tout au long de sa chute. A ce moment là pour Rolf, la vie semblait s’être arrêtée. Tout, autour de lui se déroulait de façon saccadée. Sa vision se troubla jusqu’à devenir totalement noire… Puis la lourdeur de sa chute sur le sol rocailleux de la Cave lui fit l’effet d’un électrochoc. Il rouvrit les yeux, reprenant conscience juste avant que ce ne soit trop tard. Tout c’était déroulé très vite et voilà que maintenant la vision qui s’offrait à lui, lui glaça le sang.

Légèrement fléchit en avant, le Champion qui était maintenant sur sa droite arborait un visage triomphant. Il ne lui restait plus qu’à achever son travail. Rolf gisait au sol, totalement désarmé et déjà il voyait son adversaire lever son arme de façon à… lui trancher la tête. Oui il en était sûr, il allait lui trancher la tête.

Rolf qui ne savait plus très bien ce qu’il faisait depuis déjà quelques temps se rappela soudainement que, bien serré au creux de sa main gauche, demeurait la terre imprégnée de son sang en guise d’offrande à Arès… La projetant dans les yeux de son adversaire qui fut obligé de mettre un terme à sa mise à mort, il se releva le plus vite possible, et dans la précipitation ramassa son glaive en le tenant par la lame. Rolf s’entailla les doigts mais resserra son étreinte sur son arme. Il ne devait surtout pas la laisser tomber.

A ce moment là, alors que le Champion tentait tant bien que mal d’ouvrir les yeux, il le frappa, d’un mouvement circulaire, tenant toujours son glaive par sa lame. Le Champion, frappé de plein fouet par la garde s’effondra au sol. Nul doute qu’à ce moment là, sa mâchoire vola en éclat. Un morceau supérieur alla même jusqu’à finir sa course au pied de la foule qui eut un hoquet d’horreur.

Ce n’est que lorsque Rolf posa ses yeux sur son adversaire qu’il comprit la violence de son cou. En effet, le Champion gisait au sol, encore agité par quelques spasmes nerveux. Toute la partie supérieure de sa tête était ouverte, dévoilant son crâne d’un blanc aussi pur que de la neige. Déjà commençait à s’écouler une substance translucide formant une auréole sous le cadavre. La poussière s’imprégna de ce liquide qui rapidement fut accompagné de sang. Il était mort.

Rolf était maintenant libre. Il devait sa liberté à Arès. En guise de cadeau, il venait de lui offrir une nouvelle victime… Ce ne serait pas la dernière. Sans la terre qui avait servi d’offrande à son Dieu, il n’aurait pas pu s’en sortir !

Meurtri jusqu’au os, il banda ses blessures, appliquant quelques pommades sur ses plaies. Mais avant de partir, il dépouilla son adversaire de tout ce qui pouvait lui être utile. Son épée à deux mains, relativement courte et légère, proférant une bonne vitesse de frappe était maintenant sienne.

Puis, avec la démarche chaloupée d’un blessé, il sortit de la Cave. La lumière du jour l’aveugla l’espace d’un instant. Il se retourna, observant une dernière fois le lieu qui lui avait permis d’acquérir sa liberté.

Le jour n’allait pas tarder à disparaître, il devait se mettre en marche… La route serait longue jusqu’à Ordenum.

Seigneur Loup Nombre de messages : 205 Date d'inscription : 30/07/2005

HRP De même, je trouve que cela tient plus d'une réussite qu'un échec. Au niveau du style, l'écriture est très plaisante, bien qu'elle pourrait être fascinante avec du boulot. L'histoire est courte mais ca donne comme avantage celui d'une lecture rapide. Et puis la séquence du combat reste très dynamique, très bien décrite, réaliste bien que la mort en soi l'est un peu moins :p mais ça fait dans le gore donc.

Ce n'est pas l'oeuvre du siècle certes mais il y a beaucoup de compensations et c'est loin d'être quelque chose de nul. Au contraire beaucoup devraient en prendre de la graine Smile

HRP:
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